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Peut-être se faire comprendre. Vivre mieux. Rencontrer, échanger, parler, aimer, s'apprivoiser...
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
17.05.2007
Dernière mise à jour :
17.05.2007

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Le brouillard

Le brouillard

Publié le 17/05/2007 à 12:00 par chercher
Le brouillard
Le plus ancien souvenir que je garde est celui d’un brouillard. Ma grand-mère me disait que c’était aussi le premier mot qu’elle avait entendu prononcer par moi, en été 1967, au bord de la Baltique.
J’ai une vague souvenir d’un nuage qui soudainement est descendu sur la plage. On ne voyait pas plus loin qu’à 3 mètres. Brusquement, mes parents et mon frère sont disparus. Je n’ai pas eu peur, mais j’étais impressionné.

Le même brouillard, je l’ai revu en 1972, en me levant un dimanche matin, en fin de mois d’août.

La veille, je jouais avec mes copains au cache- cache, sur le terrain des jeux. Il y avait une rangée des garages qui longeaient le muret du cimetière. Je me suis caché dans l’interstice, entre le muret et les garages. Pour m’y introduire, il a fallu m’aplatir et m’adosser contre le muret. Au bout de quelques mètres, je ne pouvais plus avancer, les pieds pris dans un rouleau de fil de fer rouillé.
Je me suis baissé pour voir et c’est alors que j’ai ressenti une légère piqûre dans l’œil gauche. A peine j’y ai fait attention. Un copain m’a retrouvé et c’était à mon tour d’attendre contre un des garages, en comptant jusqu’au dix.

Je suis rentré tard à la maison, vers 19 heures. C’est maman qui m’a ouvert la porte. J’étais si sale, qu’elle m’avait dit : « Je ne te connais pas mon petit, tu dois retrouver tes parents. Ils doivent s’inquiéter ». J’étais très fatigué et je la regardais interdit.
« Mais je te dis, petit, tu dois retourner chez toi » a-t-elle poursuivi.
C’est alors que deux traits blancs sont apparus sur mon visage, gris de poussière. Je me suis mis à pleurer silencieusement. Ma mère m’a pris alors dans ses bras, ne faisant aucune attention aux tâches que j’ai faites sur son tablier. Qu’est ce que je l’aimais !

Je me suis endormi heureux.

Le lendemain, ma chambre m’est apparue couverte d’un brouillard. J’ai couru voir ma maman. Elle m’avait demandé si je ne me suis pas mal à l’œil. C’est alors que je me suis souvenu de la légère piqûre de la veille.

On m’a conduit chez un ophtalmo puis, en urgence à l’hôpital de Katowice.

Depuis, le brouillard m’accompagne toujours.